Ce n’est plus un secret, les problèmes de santé de Paul Biya, président du Cameroun depuis plus de quarante ans, réveille des inquiétudes quant à la gouvernance et à la succession politique dans le pays. Âgé de 91 ans, le chef de l’État fait face à des problèmes de santé récurrents qui l’éloignent de ses fonctions. Ce dernier épisode soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir du Cameroun, un pays déjà fragilisé par des tensions politiques et économiques.
Les absences fréquentes de Paul Biya pour raisons de santé ne sont plus une surprise pour les Camerounais. Depuis plusieurs semaines, l’absence de nouvelles officielles sur son état de santé accentue l’incertitude. Alors que certains considèrent que le pays est dirigé « derrière les rideaux », d’autres s’inquiètent d’une possible guerre de succession. En effet, la longévité au pouvoir du président a laissé place à des rivalités entre les élites politiques, intensifiant les luttes internes au sein du gouvernement.
En parallèle, l’opacité qui entoure la santé de Paul Biya alimente la frustration de la population, qui demande plus de transparence. L’instabilité administrative qui en résulte impacte directement le quotidien des Camerounais, avec une bureaucratie inefficace et des projets d’infrastructure au point mort. Le manque de leadership crée un vide politique, ouvrant la voie à des tensions croissantes dans les rangs du gouvernement.
Face à cette situation, une partie de la population camerounaise réclame un changement politique. Après plus de quatre décennies sous la même gouvernance, l’absence prolongée de Paul Biya semble marquer un tournant dans l’histoire du Cameroun, laissant entrevoir des luttes pour le pouvoir et un avenir incertain pour la démocratie du pays.