Le Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, et Sidi Ould Tah, président du Groupe de la Banque africaine de développement (AfDB) (AfDB), ont appelé le secteur privé africain à jouer un rôle central dans la transformation économique du continent. Ils ont insisté sur le fait que les perturbations du commerce international représentent une opportunité plutôt qu’une menace.
Ces déclarations ont été faites lors de la 13e édition de la CGECI Academy, organisée par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI). Le forum annuel du patronat ivoirien s’est tenu sur le thème : « Souveraineté économique : le temps de l’action ». L’événement a réuni des hauts fonctionnaires, des chefs d’entreprise et des représentants d’organisations patronales régionales.
Passer de l’analyse à l’action
Le Premier ministre Mambé a insisté sur l’urgence d’agir.
« Le temps n’est plus au diagnostic, le temps est à l’action ! »
Il a ajouté :
« Nous devons exploiter nos forces, identifier nos faiblesses et libérer notre potentiel. Les partenariats intelligents et dynamiques sont la clé pour créer de nouvelles perspectives. »
Selon lui, la souveraineté économique nécessite la coopération entre gouvernements, investisseurs privés, jeunes entrepreneurs et consommateurs africains.
Opportunité historique pour l’Afrique
Sidi Ould Tah a rejoint cette analyse. Il a invité le continent à transformer les tensions commerciales internationales en opportunités. Il a notamment évoqué le renforcement des chaînes de valeur régionales et la transformation locale des matières premières.
« Pour l’Afrique, ce n’est pas une menace, mais une occasion historique de bâtir une économie plus forte, intégrée et résiliente », a déclaré Sidi Ould Tah.
Le président du Groupe de la Banque a présenté sa stratégie basée sur quatre points cardinaux :
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Mobiliser des capitaux à grande échelle
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Réformer l’architecture financière du continent
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Accélérer la création d’emplois de qualité
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Construire des infrastructures résilientes au changement climatique pour une industrialisation verte
Il a rappelé que la transformation économique ne peut être portée par les gouvernements seuls. Le secteur privé africain doit être au cœur de la stratégie, en innovant et en se positionnant sur les marchés mondiaux.
Soutien du secteur privé et initiatives conjointes
Ahmed Cissé, président de la CGECI, a assuré le soutien du secteur privé aux efforts pour restaurer la souveraineté économique et financière. Il a souligné l’importance des partenariats institutionnels avec la Banque africaine de développement.
Depuis 2016, la CGECI et l’AfDB ont lancé plusieurs initiatives pour stimuler l’entrepreneuriat des jeunes :
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La finance s’engage (lien) : mobilise des ressources pour des start-up ivoiriennes
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Projet d’incubateur des jeunes (lien) : doté de 1,1 million d’euros, a soutenu 200 jeunes entrepreneurs, dont un tiers de femmes
Ces programmes illustrent l’engagement du secteur privé et de la Banque africaine de développement pour l’innovation et la croissance économique locale.
