Mariatou Koné défend une éducation durable pour l’Afrique

Mariatou Koné plaide pour une éducation africaine tournée vers un avenir durable

Mariatou Koné plaide pour une éducation africaine tournée vers un avenir durable

La ministre ivoirienne de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, a pris part, le 31 novembre 2025, à un dialogue ministériel sur les compétences pour un avenir durable à Samarcande, en Ouzbékistan. Cet échange s’est tenu en marge de la 43ᵉ Conférence générale de l’UNESCO. En sa qualité de présidente de la CONFEMEN (Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la francophonie), elle y a représenté le continent africain.

L’Afrique, un continent jeune et plein de potentiel

Prenant la parole au nom de l’Afrique, Mariatou Koné a rappelé que 420 millions de jeunes Africains âgés de 15 à 35 ans constituent « le plus grand espoir, mais aussi le plus grand défi » du continent. Elle a insisté sur la nécessité de transformer ce potentiel démographique en un moteur de prospérité et de stabilité.

Quatre familles de compétences pour l’avenir

La présidente de la CONFEMEN a défendu une approche globale de l’éducation reposant sur quatre piliers :

  • les compétences fondamentales ;
  • les compétences numériques et vertes ;
  • les compétences entrepreneuriales ;
  • et les compétences civiques et socio-émotionnelles.

Ces domaines sont, selon elle, indissociables pour bâtir un système éducatif capable de répondre aux défis du XXIᵉ siècle.

Six leviers pour transformer les systèmes éducatifs

Mariatou Koné a également présenté six leviers d’action pour réformer durablement les systèmes éducatifs africains, en cohérence avec la vision de l’Union africaine et de l’UNESCO :

  1. Moderniser les curricula pour les adapter aux besoins du marché.
  2. Introduire l’entrepreneuriat et la citoyenneté dès le primaire.
  3. Former les enseignants aux pédagogies actives et au numérique.
  4. Renforcer l’enseignement technique et professionnel.
  5. Réduire les inégalités numériques entre les genres.
  6. Améliorer la gouvernance éducative grâce à des données fiables et des financements innovants.

Elle a résumé sa vision autour de trois principes de réussite : contextualiser sans se limiter, agir vite et bien, et co-investir entre gouvernements, secteur privé et jeunesse.

Vers une alliance éducative renouvelée

Selon la ministre, l’Afrique dispose d’une « fenêtre démographique » et d’une « fenêtre d’innovation citoyenne ». En combinant savoirs techniques et valeurs civiques, la jeunesse africaine deviendra, selon elle, « créatrice d’emplois, gardienne de la cohésion sociale et actrice de la transition verte et numérique ».

Elle a ainsi appelé à une nouvelle alliance éducative avec l’UNESCO et ses partenaires, pour faire du biennium 2026-2027 une période clé, garantissant à chaque jeune Africain le droit d’apprendre, d’entreprendre et de servir.

Reconnaissance internationale

La directrice générale adjointe de l’UNESCO, Stefania Giannini, a salué le leadership de Mariatou Koné, la qualifiant d’« architecte de la transformation de l’éducation », en reconnaissance de son engagement en faveur d’une éducation inclusive, durable et innovante en Afrique.

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