Lors de la 79e Assemblée Générale des Nations Unies, les dirigeants africains se sont réunis pour souligner l’urgence d’agir face à une série de crises menaçant des décennies de progrès contre le paludisme. Organisée par l’Alliance des Dirigeants Africains contre le Paludisme (ALMA), cette rencontre a mis en lumière les défis croissants, notamment les déficits financiers, les impacts du changement climatique et la résistance croissante aux traitements.
Les intervenants ont mis en garde contre une stagnation des ressources dédiées au paludisme, qui pourrait entraîner 112 millions de nouveaux cas et 280 700 décès supplémentaires d’ici 2029. Pour combler le fossé financier, ils ont appelé à un renouvellement des engagements envers le Fonds Mondial en 2025, essentiel pour éviter une recrudescence massive de la maladie.
Le président sortant de l’ALMA, Umaro Sissoco Embaló, a souligné que des mécanismes de financement innovants et une approche multisectorielle sont indispensables pour renforcer la lutte contre le paludisme. Les dirigeants ont également évoqué l’importance de l’implication du secteur privé, des partenariats public-privé et du lancement de conseils nationaux pour mobiliser les ressources nécessaires.
Les chefs d’État africains ont réaffirmé que la lutte contre le paludisme est une priorité non seulement pour la santé, mais aussi pour la stabilité économique et sociale du continent. Ils ont appelé à un plaidoyer fort pour sécuriser les ressources de l’Association Internationale de Développement (AID) et à une gestion transparente des fonds pour maximiser l’impact des interventions.